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La Lettre de Refus
La Lettre de Refus
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18 mars 2006

Lettre de Refus des Editions de l'Olivier

ldr_olivier1DDDélai de la réponse : 11 jours
DDCoût du retour du manuscrit : enveloppe affranchie (je suis un esclave)
DDla maison n'accepte pas les chèques (échec, ta mère !)
DDDurée de la conservation du manuscrit : 1 mois
DDNuméro de référence : non
DDSignature : oui (paraphe)
DDPersonnalisation : non
DDMention du titre du manuscrit : oui
DDNombre de lignes : 6

  Cliquer sur la lettre pour l'agrandir

Qualité du papier : _toilenoire_toilenoire_toilenoire_toilenoire

Argumentaire : _toile_toilenoire_toilenoire_toilenoire

Impression générale : _toilenoire_toilenoire_toilenoire_toilenoire

Etat du manuscrit : pas encore reçu

Commentaire : Remerciements et regrets d'usage. L'éditeur s'était précédemment fait remarquer de l'auteur de tiroir par une extraordinaire lettre de refus (une perle, un cas d'école, un grand éclat de rire généreusement partagé) où il reprenait quelques phrases extraites des nouvelles constituants le-dit recueil, phrases vis-à-vis desquelles il éprouvait une répulsion telle qu'il avait jugé indispensable des les retranscrire "à la main" au verso de sa lettre de refus histoire de décourager, peut-être, l'importun de revenir à la charge avec (horreur !!) un roman (monsieur, veuillez sur le champ arrêter de nous emmerder avec vos phrases imbéciles et vos mornes histoires, eût plus d'effet). Cette fois, l'auteur de tiroir se pourlèche avec le mot d'emblée à la ligne 3 : il (le manuscrit) ne s'inscrit pas d'emblée dans l'esprit, la recherche et le ton communs aux textes de littérature française (my god ! tout de suite les grands maux d'auteur) que publie l'Olivier.
Monsieur Larousse (édition 2000) est formel. L'éditeur ne lit pas les manuscrits puisque le mot d'emblée doit s'entendre : Emblée (D') : Du premier coup, dès le premier effort ; aussitôt, immédiatement.
Pour aberrante qu'elle paraisse, l'expression d'emblée semble bien apropriée au destin de Corpus chez cet éditeur : pas lu, next ! Remarquons pour finir que Corpus est tellement mauvais que seule la chance peut le sauver du tiroir. Amen.

Conclusion : les lettres de refus de cet éditeur valent à elles-seules d'écrire un roman. Tout est dit en 6 lignes sur le milieu confiné de l'édition : la chance comme planche de salut(-casse-toi), les manuscrits vite (ré)expédiés, une forme subtile  d'aide au découragement par une référence en creux et quasi religieuse à la Littérature Française. Bref, en écrivant je blasphème.

L'Olivier obtient un accessit au concours national de la lettre de refus la plus moche : papier atroce, logo mal photocopié, code postal incorrect et, le comble, paraphe au stylo bille. Où est passé le dandysme, bordel ??

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Commentaires
J
Monsieur, vous ne manquez pourtant ni d'esprit ni de style. Si j'étais encore directrice de collection aux éditions Petra, je vous aurais retenu. Malheureusement moi aussi je cherche un nouvel éditeur. Pétra ne diffuse pas ou peu. Avez vous essayé les petits éditeurs ? C'est mieux que rien, même si le sentiment d'injustice est flagrant lorsque l'on considère la production actuelle où il n'y a plus de vrai style, de véritable originalité, seulement des fac-similés d'un auteur l'autre... Courage ! Vous méritez largement d'être publié et je pense que vous y parviendrez. Jeanne
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